LA PERCEPTION DU SON: OREILLE ET CERVEAU
La perception sonore mobilise plusieurs organes, dont l'oreille et le cerveau. L'oreille transforme les vibrations sonores en messages électriques tandis que le cerveau est chargé d'interpréter ces messages. Nous étudierons donc ici plus précisément le rôle de ces deux organes
dans la perception du son.
1. L'OREILLE
L'oreille externe
L'oreille externe est la partie visible de l’oreille. Elle est composée du pavillon, de la conque, du conduit auditif externe et du tympan (membrane sensible aux vibrations sonores et séparant l’oreille externe et l’oreille moyenne).
Le rôle de l’oreille externe est de capter, d'amplifier et de focaliser les sons perçus vers l'oreille moyenne.
L'oreille interne
L’oreille interne se constitue principalement de la cochlée (ou limaçon), organe en « escargot », du vestibule ainsi que du nerf auditif.
Son rôle est de transformer les signaux mécaniques en messages nerveux donc électriques par le biais de cellules sensorielles situées dans la cochlée, appelées « cellules ciliées ».
L’oreille est un organe sensoriel permettant de percevoir les sons. En effet, elle nous permet
d’entendre les sons ayant une fréquence située entre 20 Hertz (Hz) et 20 kHz. Cependant, notre oreille capte plus facilement les sons aigus et médium. Ainsi, pour qu’un son grave soit perçu avec la même sensibilité qu’un son aigu ou médium, il doit avoir un niveau sonore (amplitude du mouvement de vibration du son, que l'on exprime en décibels(dB)) supérieur.
Les principales fonctions de l’oreille sont celles de l’audition et de l’équilibre. Cet organe est composé de trois parties ayant des rôles bien définis : l'oreille externe, l'oreille moyenne et l'oreille interne.
Les paragraphes suivants expliquent le fonctionnement de chacune de ces parties.
La perception des sons par l’oreille se fait donc en de nombreuses étapes, à travers différentes
parties de cet organe de l’audition. En effet, l’oreille externe permet principalement de capter et d’amplifier les ondes sonores ainsi que de les focaliser vers l’oreille moyenne. Celle-ci a pour fonction de transformer ces ondes sonores en vibrations mécaniques afin d’être transmises à l’oreille interne. Enfin, cette dernière doit changer les vibrations mécaniques en message nerveux, que le cerveau finalement pourra interpréter.
2. LE CERVEAU AUDITIF
Après transformation des ondes sonores en message nerveux dans l’oreille interne, le cerveau
auditif doit décoder ces messages ; cela afin de les comprendre, de les interpréter et, dans certain
cas, de préparer une réponse. Ce décodage se fait en plusieurs étapes par la voie auditive primaire.
La voie primaire d’une fonction est la voie cérébrale entièrement dédiée à celle-ci. Dans le cas de
l’audition, elle est composée de plusieurs relais qui ont pour rôle de décoder chacun une partie du
message nerveux transmis par le nerf auditif puis de le communiquer au relais supérieur. La voie
primaire de l’audition est plutôt courte puisqu’elle ne comporte que 6 relais.
Schéma représentatif du cortex auditif dans le cerveau
Schéma représentatif de la voie primaire auditive
Cortex auditif
Schéma des trois grandes parties de l'oreille
e : Oreille externe
m : Oreille moyenne
i : Oreille interne
Dans cette partie, nous avons donc décrit la perception sonore humaine à travers les organes de l’oreille et du cerveau.
Nous avons montré l’organisation en trois régions distinctes de l’oreille. Son but est de transformer les ondes sonores en messages nerveux électriques. Une fois cette transformation effectuée, le rôle du cerveau est d’interpréter ces messages. Pour cela, diverses informations sont décodées au fur et à mesure que l’on remonte la voie primaire auditive. Une fois ces signaux sonores décodés et interprétés, le cerveau peut donc coordonner ces informations avec les autres fonctions sensorielles et préparer une réponse adaptée.
La question que nous pouvons désormais nous poser est de savoir si cette perception
sonore, variant chez chaque individu, est impliquée dans l’acquisition de l’oreille absolue. Nous
répondrons à cette interrogation dans la partie suivante, consacrée à ce phénomène.